Été de la baleine rouge
Longues journées de Minganie
là où le soleil se lève
et se couche
au Nord
Grande, lumineuse maison
de famille de pêcheur-bûcheron-chasseur
entre les alignements de cabanes à hirondelles
d’une prairie aux floraisons explosives
au milieu d’un ciel immense
épousant la ligne des épinettes
les rivages tantôt d’Irlande, tantôt de Bretagne
et l’insaisissable horizon d’Anticosti
Roulements incessants
des vagues
du vent
de la chute
et – parfois – de la 138
Sonnailleries des oiseaux, marins et terrestres
et de la bouée d’entrée du havre rocheux
Gonflements chamarrés
des horizontales cordes à linge des femmes
derrière les maisons
des verticaux mâts à drapeau des hommes
devant
telles les voilures des bateaux qu’on imagine
quelque part au loin
Longues heures à partager
entre air du large et intérieur avec vues sur paysages
entre forêt, rivière, mer et village
entre silences et musiques
entre lectures et écritures
entre lit, cuisine et salon
entre amours, amitiés, voisinages…
et soi
Sur la route des baleines
une rouge au ventre blanc
accueille les Jonas passagers
pour l’inexhaustible pays
Rivière-au-Tonnerre
31 juillet – 3 août 2005
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